Baromètre Agefiph-IFOP : perception de l’emploi des personnes en situation de handicap par les dirigeants, les salariés

Publié le 02/12/2020

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L’Agefiph et IFOP ont publié, en début novembre, la troisième édition du baromètre sur la perception de l’emploi des personnes en situation de handicap par les dirigeants, les salariés et le grand public. L’objectif de cette enquête est de mieux saisir les difficultés et les besoins liés à l’embauche d’une personne handicapée ainsi que la perception du handicap au sein de l’entreprise.

Contexte

L’édition 2020, par sa singularité en raison des crises sanitaire et économique que subissent les acteurs de l’emploi, fera écho à la précédente consultation sur le ressenti des personnes en situation de handicap durant le premier confinement et depuis. Le baromètre est basé sur trois échantillons représentatifs des dirigeants, des salariés et du grand public. 

Outre le fait que les personnes interrogées considèrent que la « crise Covid 19 » pèse davantage sur les personnes en situation de handicap (67 % pensent qu’elles sont plus vulnérables et dont 45 % plaident pour une adaptation des mesures spécifiques de protection), il ressort de ce baromètre plusieurs constats.

Constats

  1. L’embauche des personnes handicapées demeure perçue comme étant une contrainte.
    Si les trois-quarts des dirigeants estiment qu’il s’agit d’une opportunité (76 %), ils sont aussi nombreux à estimer qu’il s’agit d’une difficulté objective (76 %) ou d’une charge supplémentaire dans l’organisation de l’entreprise (63 %). 
  2. Les résultats de l’enquête confirment l’intérêt d’un accompagnement des entreprises par des organismes spécialisés.
    Les employeurs ayant pu bénéficier des services de l’Agefiph sont à la fois plus nombreux à juger facile d’embaucher une personne en situation de handicap (47 % contre 33 % pour celles qui n’ont pas été accompagnées) et plus enclines à effectuer un tel recrutement (80 % contre 64 %).
  3. Malheureusement, les stéréotypes persistent
    Seuls les handicaps visibles sont pris très majoritairement en compte par les sondés en dépit de leur proportion effective au sein de la population souffrant d’un handicap (seuls 10 % des français savent que 80 % des personnes en situation de handicap sont porteurs d’un handicap invisible). Les handicaps cognitifs, méconnus, doivent donc être davantage connus et reconnus par le grand public, les employeurs et les salariés. De plus, la facilité d’intégration des personnes en situation de handicap est perçue comme variable en fonction du type de handicap : les personnes interrogées considèrent qu’il est plus facile d’intégrer à l’entreprise les personnes ayant un handicap auditif que ceux ayant un handicap psychique ou mental.
    Malgré un début de changement de regard sur les personnes en situation de handicap dans l’entreprise, il en ressort un décalage persistant entre la réalité des personnes interrogées et la réalité.

Pour en savoir plus, consultez le site de l'Agefiph.

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