Voyager à l’étranger avec un handicap

Publié le 22/07/2022 ‐ Mis à jour le 05/08/2022

Partager la page

Accessibilité des transports et des hébergements, activités adaptées, aides financières… Le tourisme accessible se développe avec de plus en plus de solutions pour permettre aux personnes en situation de handicap de voyager. Conseils pour partir sereinement à l’étranger.

Voyager est un droit

Les personnes en situation de handicap renoncent trop souvent à voyager à cause des problèmes d’accessibilité. Pourtant, c’est un droit, comme le rappelle l’Union européenne (« Droits des voyageurs handicapés ou à mobilité réduite »). Partir, même loin, est tout à fait possible, mais à une condition : anticiper.

Avant de réserver : vérifiez l’accessibilité

Votre première préoccupation doit être de vous assurer que votre lieu de vacances est accessible, au-delà du déclaratif. Parmi les ressources qui peuvent vous aider :

- Le label Tourisme et Handicaps identifie des lieux comme véritablement accessibles sur au moins deux des quatre familles de handicap (handicap moteur, visuel, auditif et mental). Le service est proposé en France métropolitaine, dans les DOM-TOM et à l’international.

- Le guide Handitourisme du Petit Futé offre conseils et bonnes adresses pour séjourner en Europe.

- Il est fortement conseillé d’appeler les lieux d’hébergement pour recueillir le maximum d’informations. Il est aussi utile de se renseigner sur les infrastructures à proximité (pharmacies, services d’urgence, transports publics accessibles…).

Bon à savoir :

le Groupement pour l’insertion des personnes handicapées physiques (GIHP) accompagne les handi-voyageurs pour trouver des solutions adaptées.

Que faut-il préparer avant le départ ?

Avant le départ, abordez les sujets importants avec votre médecin : les efforts physiques au cours du voyage, la prise de médicaments, les vaccins…

N’oubliez pas de voyager avec vos ordonnances en double, l’une en français et l’autre répondant aux normes de la prescription en dénomination commune internationale (DCI). La déclaration commune internationale d'un médicament recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est indiquée sur les boîtes de médicaments, génériques ou non. Elle a l’avantage majeur d’être prononçable dans toutes les langues et compréhensible dans tous les pays du monde, par tous les professionnels de santé. Renseignez-vous auprès de votre médecin traitant avant de partir.

Soyez bien assuré : souscrivez une assurance santé à l’étranger et une assurance annulation. Munissez-vous également d’un certificat attestant de votre aptitude à voyager. Plus d’informations sur le site service-public.fr 

L'info en plus

Si vous vous déplacez avec un chien d’assistance ou un chien guide d’aveugle,  sachez qu’il doit pouvoir vous accompagner tout au long de votre trajet. Renseignez-vous sur les réglementations (consignes de quarantaine, exigences en matière de vaccination…).

 

Transports : sollicitez les services d’assistance 

Prendre le train 

La SNCF propose aux passagers handicapés une assistance gratuite avec le service Accès Plus (accessibilite.sncf.com), valable aussi pour les voyages internationaux. Il doit être réservé au moins quarante-huit heures avant le départ. Si le voyageur possède une carte d’invalidité, son accompagnateur peut profiter d’avantages tarifaires.

Lire aussi : Voyager en train avec son handicap

 Prendre l’avion 

Depuis 2008, les compagnies aériennes ont l’obligation de fournir une assistance gratuite, comme le transport des fauteuils roulants ou des chiens guides d’aveugles. Pour en bénéficier il est recommandé de prendre contact avec la compagnie ou le tour-opérateur au moins quarante-huit heures avant le départ.

Comment obtenir des aides financières ?

Pour compenser le surcoût lié à la nécessité d’être accompagné ou aux frais de transport, les personnes handicapées peuvent solliciter des aides auprès de plusieurs organismes. 

La maison départementale des personnes handicapées (MDPH), sous condition de bénéficier de la Prestation de compensation du handicap (PCH) ou de l’Allocation d’éducation d’enfant handicapé (AEEH) ;

Grâce à l’élaboration d’un plan personnalisé d’évaluation avec la MDPH, il est possible d’estimer le montant de l’aide en prenant en compte de trois types de dépenses :  les frais liés au transport, aux vacances elles-mêmes et à la présence d’une tierce personne.

Bon à savoir : Dans le cas où une personne handicapée ne bénéficie d’aucune aide particulière, il est possible de faire une demande d’allocation ponctuelle auprès de sa MDPH.

  • la caisse primaire d’Assurance maladie (CPAM)
  • la mutualité agricole (MSA)
  • l’agence nationale pour les chèques-vacances (aide aux projets vacances) ;
  • les mutuelles ou les caisses de retraite ; les services sociaux de votre mairie ou du conseil général ;
  • les comités d’entreprise (certains ont parfois des budgets dédiés).

Des aides spécifiques pour partir en vacances sont accordées aux jeunes en situation de handicap âgés de 16 à 25 ans, avec un large choix de séjours en France mais aussi en Europe.

Paramètres d’accessibilité

Paramètres d'affichage

Choose a theme to customize the look of the site.

Paramétrer les cookies