L’aphasie, un handicap invisible et méconnu

Publié le 13/10/2022

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La Fédération nationale des aphasiques de France (FNAF) organise du 17 au 23 octobre 2022 la semaine de l’aphasie. Une semaine de sensibilisation à ce trouble du langage qui touche près de 300 000 personnes chaque année en France. L’occasion de faire le point sur ce handicap, les méthodes de rééducation et de partager quelques conseils à l’entourage. 

Quel est le programme de la semaine de l’aphasie ?

La Fédération nationale des aphasiques de France (FNAF), qui regroupe 40 associations départementales, organise la semaine de l’aphasie du 17 au 23 octobre. Au programme de cette semaine :

  • des rencontres et des actions de sensibilisation à destination du grand public et des aidants, souvent démunis face aux troubles de la parole de leur proche ; 
  • la diffusion du film « Un homme pressé » de Hervé Mimran avec Fabrice Luchini dans le rôle d’un chef d’entreprise victime d’un accident vasculaire cérébral devenu aphasique ;
  • le recueil et la diffusion de témoignages de personnalités et de personnes concernées par l’aphasie, etc. 

Qu’est-ce que l’aphasie ?

L’aphasie touche près de 300 000 personnes chaque année en France. C’est un trouble du langage causé par des lésions cérébrales suite à un accident vasculaire cérébral (AVC), un traumatisme crânien, une maladie dégénérative comme la maladie d’Alzheimer. L’aphasie peut entraîner une perte partielle ou totale de la parole avec des difficultés pour comprendre, parler, écrire. Elle se manifeste de différentes manières selon les individus et les zones touchées. L’aphasie est un trouble difficile à vivre pour les personnes touchées. Les difficultés à communiquer avec les proches entraînent  repli sur soi et dépression, notamment. 

Comment rééduquer l’aphasie ?

Une prise en charge appropriée et de la rééducation peuvent améliorer la communication et la vie des personnes aphasiques. Il s’agit le plus souvent de séances de rééducation avec un orthophoniste pour atténuer les conséquences de ce trouble, mais aussi trouver d’autres moyens de communiquer, par les gestes, à l’aide de dessins ou de pictogrammes. 

Cette prise en charge peut être complétée par des séances avec un psychomotricien et un psychologue pour accompagner la personne dans sa perception d’elle-même et l’adaptation de son environnement. Il existe également de nouvelles méthodes comportementales et des approches neurophysiologiques avec neurostimulation pour tenter d’améliorer la production du langage. 

Conseil aux proches : comment s’adresser à une personne aphasique ?

La personne aphasique est capable de réfléchir et de communiquer, même avec une absence totale de parole. Pour faciliter vos échanges avec elle, vous pouvez :

  • vous placer face à elle et articuler (sans exagérer) pour lui permettre si besoin de lire sur vos lèvres ;
  • supprimer les bruits de fond (télévision, radio…) susceptibles de parasiter sa compréhension et sa concentration ;
  • éviter les conversations à plusieurs personnes en même temps ;
  • parler un peu plus lentement en reformulant si besoin et dans un langage simple, mais pas infantilisant ; 
  • poser des questions auxquelles elle peut répondre par oui ou par non ; 
  • lui laisser le temps de répondre ou de manifester une émotion sans la couper ;
  • ne pas chercher à corriger ou à reprendre ce qui a été mal prononcé, ni faire semblant d’avoir compris si ce n’est pas le cas ;
  • utiliser des gestes, des photos, des objets et tout ce qui peut faciliter les échanges et la communication.

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