De nombreuses personnes aident chaque jour un enfant ou un adulte en situation de handicap sans se reconnaître aidant, avec pour conséquence un non recours à leurs droits. Mon Parcours Handicap revient sur le droit au répit et deux aides essentielles pour les aidants : le congé de proche aidant et l’AJPA (Allocation Journalière du Proche Aidant).
Êtes-vous aidant ?
Vous êtes aidant si :
- Vous accompagnez régulièrement un proche en situation de handicap, malade ou en perte d'autonomie
- Votre aide est non professionnelle et non rémunérée
- Vous l'aidez dans les actes du quotidien : repas, toilette, déplacements, démarches administratives, soutien moral...
À noter
Quel que soit votre lien avec la personne aidée (parent, conjoint, enfant, ami...), vous pouvez bénéficier de solutions de répit.
Qu'est-ce que le droit au répit pour un aidant ?
Le droit au répit permet aux aidants de bénéficier de temps de repos ou de soutien, en confiant temporairement leur proche à des professionnels qualifiés ou en participant à des séjours adaptés.
Défini par la loi du 28 décembre 2015 relative à l'adaptation de la société au vieillissement (ASV), il vise à prévenir l'épuisement physique, mental et émotionnel des aidants.
Les solutions de répit incluent :
- Accueil de jour ou de nuit : accueil en structure médico-sociale adaptée
- Hébergement temporaire : séjour limité en établissement (IME, FAM , Ehpad ...)
- Relai à domicile : baluchonnage, répit à domicile, aide de nuit
- Accueil en famille d'accueil ou maison de répit
Que ce soit pour quelques heures, quelques jours ou une période plus longue, ces solutions permettent de répondre à votre besoin de souffler tout en assurant un accompagnement professionnel à votre proche.
Partir en vacances si vous êtes aidant
Il existe plusieurs solutions pour partir en vacances seul(e) ou avec la personne aidée :
Les séjours de répit pendant les vacances :
- ANCV : l’Agence Nationale pour les Chèques-Vacances soutient les projets de départ en vacances des personnes en situation de fragilité économique ou sociale. Les aidants peuvent, sous conditions de ressources, bénéficier de cette aide pour organiser un séjour avec ou sans la personne accompagnée.
- UFCV : l’Union Française des Centres de Vacances propose des séjours de vacances spécifiquement conçus pour les enfants, adolescents et adultes en situation de handicap. Ces séjours permettent à l’aidant de prendre du temps pour soi en ayant l’assurance d’un accompagnement professionnel.
- CAF : certaines caisses d’allocations familiales financent tout ou partie des séjours pour enfants porteurs de handicap, notamment en colonie ou en établissement spécialisé. Ces aides peuvent faciliter une période de répit pour les parents aidants.
Les ressources complémentaires :
- Handi Guide Petit Futé : destinations et hébergements accessibles
- Label Tourisme & Handicap : lieux labellisés accessibles
Assistante sociale de l'établissement ou MDPH pour accompagnement
Deux aides essentielles : l'AJPA et le congé proche aidant
L'AJPA (Allocation Journalière du Proche Aidant)
L'AJPA est une aide financière qui permet de compenser une perte de revenus lors de la cessation ou réduction d'activité professionnelle pour accompagner un proche en perte d'autonomie. Elle est versée par la CAF (régime général) ou la MSA (régime agricole).
Le montant au 1er janvier 2025 est de 65,80 € par jour ou 32,90 € par demi-journée, dans la limite de 66 jours par personne et 22 jours par mois.
Depuis 2025, vous pouvez bénéficier à nouveau de 66 jours pour une autre personne aidée dans la limite de 4 personnes aidées sur l’ensemble de votre carrière soit 264 jours maximum.
Pour en savoir plus : lire l'article sur l'AJPA Le congé proche aidantLe congé proche aidant permet à tout salarié de suspendre temporairement son contrat de travail pour accompagner un proche en perte d'autonomie. En l’absence de convention, le congé proche aidant est d'une durée maximale de 3 mois. Il peut être pris de manière fractionnée par demi-journée et renouvelable dans la limite d'1 an sur l'ensemble de la carrière. Non rémunéré par l'employeur, il peut être compensé par l'AJPA sous conditions. La demande doit être faite à l'employeur au moins 1 mois avant.
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