Le 12 juin 2025, c’est la journée de sensibilisation au TDAH. L’occasion de rappeler ce qu’est le trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), quelles aides et prises en charge existent.
C’est quoi le TDAH ?
En France, 2 millions de personnes (enfants et adultes) sont atteintes de TDAH : 5% concernent les enfants et 2,5 % les adultes (source HAS).
Le trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble du neurodéveloppement qui concerne les enfants et les adultes.
Les personnes concernées peuvent rencontrer :
• des troubles d’inattention ;
• des signes d’hyperactivité et d’impulsivité selon les cas.
Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), ces symptômes peuvent impacter :
• Les apprentissages.
• La scolarisation.
• La vie sociale et familiale.
Les premiers signes surviennent en général avant l’âge de 12 ans. Plus le diagnostic se fait tôt, plus vite la prise en charge de l’enfant est mise en place avec un accompagnement adapté pour l’appuyer dans son quotidien et éviter l’aggravation des conséquences psychologiques, scolaires, familiales et sociales.
Quels sont les signes du TDAH ?
Les signes évocateurs du TDAH peuvent être observés à l'école, sur le lieu de travail, au domicile ou en société.
Un ensemble de signes et de difficultés doivent vous alerter sur un potentiel TDAH, surtout s’ils altèrent, de manière durable et significative, la qualité de vie de votre enfant ou de la personne concernée dans l’ensemble de ses environnements de vie : famille, scolaire et extra-scolaire, travail…
Ces signes évocateurs du TDAH peuvent être :
• un déficit de l’attention. Par exemple : des difficultés à rester concentré ou à mémoriser (oublis réguliers et distraction rapide) ;
• de l’impulsivité. Par exemple : interruption régulière de ses activités et celles des autres, des difficultés à réfréner ses envies, ses actions ou ses paroles ;
• de l’hyperactivité. Par exemple : forte agitation et difficultés à assis ou debout.
Si ces comportements impactent le quotidien de manière persistante (plus de six mois) dans différentes situations et il est important de consulter un médecin qui pourra examiner la personne concernée et l’orienter si besoin vers un médecin formé au TDAH pour que la personne concernée puisse être diagnostiquée et être prise en charge le cas échéant.
Le diagnostic de TDAH est complexe et doit être posé par un médecin formé, suite à des entretiens et bilans.
À noter : de plus en plus de médecins sont formés : généralistes, scolaires ou spécialistes.
Quelle prise en charge par l’Assurance Maladie ?
Il existe un dispositif et un forfait d’intervention précoce.
Ce dispositif d’intervention précoce est destiné aux enfants âgés de 12 ans maximum (dès la naissance) dont l’entourage constate des écarts de développement ou pour lesquels un médecin suspecte un trouble du neurodéveloppement (TND).
Le TDAH est un trouble du Neurodéveloppement (TND). Et ce dispositif donne accès aux plateformes de coordination et d’orientation (PCO) quand un TND est suspecté.
Dans le cadre de ce dispositif, un forfait d’intervention précoce existe. Il s’agit d’un montant, défini pour chaque enfant par la PCO, qui permet de financer les interventions notamment d’ergothérapeutes, psychomotriciens et psychologues sous contrat avec la PCO, pendant 2 ans.
Grâce à la PCO qui facilite l’accès aux bilans et aux interventions précoces qui doivent être adaptées aux difficultés de votre enfant et coordonnées, la prise en charge pourra être pluridisciplinaire.
Elle peut faire intervenir différents professionnels comme :
• le médecin traitant ;
• un psychologue ;
• un psychiatre ;
• un neurologue ou neuropsychologue ;
• un ergothérapeute ;
• un psychomotricien ;
• un orthophoniste …
Le forfait d’intervention précoce comprend la prise en charge des interventions des professionnels libéraux, habituellement non remboursés par l’Assurance Maladie, comme les ergothérapeutes, les psychologues ou des psychomotriciens.
Important : ces professionnels doivent avoir un contrat avec une plateforme dite PCO. Sans contrat, la prise en charge de leur intervention n’est pas possible dans le cadre de ce dispositif.
Lire l’article : le dispositif et le forfait d’intervention précoce
Quelles aides pour une personne atteinte d’un TDAH ?
Des aides spécifiques
Toute personne atteinte d’un trouble de santé peut être reconnue comme en situation de handicap si elle remplit les critères définis par la définition du handicap de la Loi de 2005.
Les personnes atteintes d’un TDAH sont donc reconnues comme en situation de handicap.
Cette reconnaissance donne droit à l’accès à une compensation en fonction des besoins de la personne sous forme d’aides par exemple humaines ou matérielles etc...
Des aménagements scolaires pour les enfants
Des aménagements et un soutien peuvent être proposés par l’école comme :
Sur orientation de votre MDPH :
• via un projet personnalisé de scolarisation (PPS ), du matériel pédagogique adapté: ordinateur avec logiciels éducatifs, agenda pour s’organiser, outils numériques d’aide aux apprentissages ou à la prise de note ;
• l’aide d’un accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH ) ;
Une demande doit être faite et un dossier doit être déposé auprès de votre MDPH, au préalable. La décision est prise par la CDAPH de la MDPH.
Hors orientation MDPH :
• la mise en place d’un suivi adapté via un plan d’accompagnement personnalisé (PAP ) ou un projet personnalisé de réussite éducative (PPRE ) avec l’école ;
• des aménagements de l’environnement : votre enfant peut être placé près de l’enseignant, dans un environnement calme et sans distractions ;
• des adaptations pédagogiques : des consignes claires et des aides visuelles pour faciliter les apprentissages ;
Une communication régulière entre les enseignants, les parents et les professionnels qui accompagnent l’enfant, permet de suivre les adaptations et les moyens de compensation mis en place et de procéder à des ajustements si besoin.
Votre enfant est déjà scolarisé et rencontre des difficultés importantes ?
La tenue d’une réunion de l’équipe éducative va vous permettre de réfléchir avec l’équipe de l’école aux besoins de votre enfant, et si nécessaire de lancer une demande de PPS auprès de la MDPH. Avec votre accord, l’équipe éducative peut remplir un GEVA-Sco qui sera joint au dossier de la MDPH.
À consulter en complément
- Troubles du neurodéveloppement, autisme : le forfait d’intervention précoce
- TDAH : symptômes, diagnostic et évolution | ameli.fr
- Connaissez-vous le trouble du déficit de l'attention (TDAH) ?
- PPRE, PAI, PAP, PPS : en quoi consistent les différentes possibilités d'appui à…
- Minute d’attention − C’est quoi le TDAH ? | Inserm.fr