Maladies de peau : conséquences et recommandations

Publié le 27/10/2024 ‐ Mis à jour le 28/10/2025

Partager la page

Chaque année, le 29 octobre, la journée mondiale du psoriasis attire l'attention sur cette maladie de peau chronique. Cette journée est l'occasion d'informer le grand public, d'encourager la recherche et de soutenir les malades. 

Au-delà du psoriasis, cet événement permet de sensibiliser à l'importance de la santé de la peau et de la diversité des affections cutanées qui peuvent impacter la qualité de vie des personnes. Aujourd’hui, on estime que 20 millions de Français souffrent d’au moins une des 6 500 maladies de la peau recensées par la Société française de dermatologie. Certaines maladies dermatologiques sont considérées comme handicapantes.  

Mon Parcours Handicap revient sur le rôle de la peau, les maladies de peau et les répercussions qu’elles peuvent avoir.
 

Quel est le rôle de la peau ?

En matière de santé, la peau ne doit pas être négligée. Elle constitue le plus grand organe du corps et assure des fonctions essentielles à la santé et au bien-être.

La peau :

  • protège des agressions et des infections extérieures ;
  • maintient la température corporelle ;
  • aide à interagir avec les autres personnes (apparence, toucher) ;
  • et assure plusieurs autres fonctions vitales comme la synthèse de certaines vitamines, par exemple.

Qu’est-ce qu’une maladie de peau ?

Une maladie de peau, également appelée dermatose, est une affection qui touche la peau, les ongles, ou les cheveux. Les symptômes peuvent inclure des rougeurs, démangeaisons, desquamations, vésicules, ulcères ou modifications de la texture de la peau.

Les maladies peuvent avoir différentes causes, comme des infections (bactériennes, virales…) des inflammations, des allergies, des troubles auto-immuns, ou encore des facteurs génétiques et environnementaux.

Les maladies de peau comme notamment l’eczéma ou le psoriasis, varient en gravité et en apparence.

Qu’est-ce que le psoriasis ?

Le psoriasis est une maladie chronique inflammatoire de la peau qui se manifeste par des plaques rouges, recouvertes de squames blanches qui démangent. Elles sont causées par un renouvellement trop rapide des cellules cutanées de la peau. Il touche principalement le cuir chevelu mais également les coudes, les genoux et d'autres parties du corps. Cette maladie n'est pas contagieuse. 

Elle évolue par poussées qui peuvent être pénibles du fait des démangeaisons et parfois de douleurs articulaires associées. Le traitement local soulage les deux tiers des personnes atteintes de la maladie. Les traitements peuvent être contraignants, car ils interviennent plusieurs fois par jour.

Quelles sont les conséquences des maladies de peau ?

Quelles sont les conséquences physiques ?

Les maladies de la peau sont souvent perçues par l’opinion publique comme superficielles et « simplement » esthétiques. Pourtant, leurs impacts sont considérables pour les malades et leurs proches : médicaux, psychologiques, sociaux, professionnels et financiers… L’Organisation mondiale de la santé (OMS) les classe d’ailleurs au quatrième rang mondial des pathologies impactant la qualité de vie des malades.
Démangeaisons, rougeurs, lésions, présence de vésicules ou cloques… Les signes cliniques des maladies dermatologiques sont nombreux. Ces maladies revêtent des formes et des sévérités qui varient d’une personne à l’autre. 
Il peut en découler d’importantes souffrances physiques et psychiques, pouvant être à l’origine de handicap.

À savoir

La Fédération française de la peau propose avec la Caisse nationale de solidarité à l'autonomie (CNSA) une brochure à l’attention des équipes pluridisciplinaires des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et des malades. Elle vise notamment à mieux faire comprendre les spécificités et les retentissements de ces pathologies au quotidien.

Quelle recommandation ?

Alors que certaines affections de la peau répandues (eczéma, psoriasis, acné…) sont connues, d’autres maladies dermatologiques demeurent mal connues et il est fréquent d’en minimiser les impacts.

Parfois, les premiers symptômes sont discrets et les malades ont tendance à les minimiser. Dès les premiers signes, il est fortement recommandé de s’adresser rapidement aux professionnels de soin en mesure de faire un diagnostic. 

Pour certaines pathologies, un diagnostic rapide est essentiel. Si vous repérez des premiers symptômes, il est important de consulter le plus rapidement possible un dermatologue afin de prévenir les risques d’aggravation.

Sachant que les délais pour obtenir un rendez-vous chez un dermatologue s’allongent, (plus de 100 jours en moyenne), il est important de vous adresser à un professionnel de soin en amont. Vous pouvez préalablement vous adresser à votre médecin traitant.

Trouvez un professionnel près de chez vous sur le site santé.fr.

Quelles sont les conséquences sociales ?

Le plus souvent, les maladies de la peau sont visibles (visage, mains, bras…). Socialement, ces symptômes visibles peuvent susciter la peur d'être contaminé, des remarques, des discriminations, voire du harcèlement lié à la méconnaissance des maladies. 

Les malades, enfants comme adultes, peuvent avoir un sentiment de honte et de culpabilité qui les conduit progressivement à l'isolement social et accentue leur mal-être psychique. 54 % des malades de la peau souffrent d'anxiété ou de dépression.

Il est important de ne pas rester isolé, de parler de sa maladie à son entourage proche comme professionnel et de se faire accompagner par des professionnels de soin. La méconnaissance des maladies est à l’origine de l’incompréhension des autres personnes.

Quelle recommandation ?

En cas de détresse psychologique, vous pouvez appeler le numéro vert : 31 14. 

Accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, ce numéro de téléphone gratuit permet aux personnes en détresse psychologique d'échanger et de trouver une réponse adaptée auprès de professionnels de la psychiatrie et de la santé mentale (psychiatres, infirmiers spécialisés et psychologues).

Quelles sont les conséquences professionnelles ?

Près d'un malade de la peau sur deux est impacté dans l'exercice de son activité professionnelle. En effet, une apparence différente rend plus difficile le recrutement et l’accès à certaines professions en lien avec le public. 

Par ailleurs, certaines pathologies évoluent par poussées/crises, qui peuvent entraîner des arrêts maladie. Ces absences parfois répétées peuvent être des facteurs discriminants dans le cadre professionnel vis-à-vis des équipes et des employeurs.  

En cas de difficultés, vous pouvez vous adresser à la médecine du travail.

L'obligation de suivi médical s'applique à tout salarié ayant un des contrats suivants :

  • contrat de travail à durée indéterminée (CDI) ;
  • contrat de travail à durée déterminée (CDD) ;
  • contrat de travail temporaire (intérim) ;
  • contrat de travail à durée limitée (contrat d'apprentissage).

Pour tout savoir sur le rôle et les missions de la médecine du travail, consultez le site service-public.fr.  

À savoir

La médecine du travail dispose de formulaires spécifiques permettant de bénéficier d’une procédure accélérée pour la reconnaissance de travailleur handicapé (RQTH). Il est donc conseillé d’initier la demande par l'intermédiaire de la médecine du travail. 

Quelles sont les conséquences économiques ?

Les maladies de la peau peuvent avoir un impact économique. Dans certains cas, les restes à charge peuvent être importants. Certains patients ont besoin de soins complémentaires (protections solaires, pansements, crèmes émollientes, hydratation) pour prévenir et soulager les effets de leur maladie. Or, ces soins ne sont que partiellement pris en charge par l'assurance maladie. Ces frais impactent le budget des personnes concernées. 

Quelle recommandation ?

Si vous êtes en situation de handicap, renseignez-vous auprès votre MDPH.
Et si vous disposez d’une mutuelle, renseignez-vous sur la prise en charge complémentaire de certains frais.

Paramètres d’accessibilité

Paramètres d'affichage

Choose a theme to customize the look of the site.

Paramétrer les cookies