Amour et Handicap : célébrons la Saint Valentin !

Publié le 12/02/2024

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Amour, sexualité, intimité sont essentiels à chacun d’entre nous. La Saint Valentin, le 14 février est l’occasion de parler de la vie intime, affective et sexuelle des personnes en situation de handicap. Mon Parcours Handicap vous apporte des réponses concrètes sur ces sujets dans la rubrique Vie intime, consentement et parentalité

Comment avoir une vie intime, affective et sexuelle épanouie avec un handicap ?

« Dès mon adolescence, j’ai toujours aimé séduire et j’ai eu des petits copains comme n’importe quelle fille… » explique Sandrine Ciron, fondatrice de ParisienneJolly, atteinte d’une infirmité motrice cérébrale. Une personne en situation de handicap ressent comment tout le monde du désir, des sentiments et des émotions. Avoir du plaisir, une vie affective ou sexuelle épanouie pour une personne en situation ne doit pas être un tabou

En fonction de votre situation de handicap, vous pouvez avoir recours à des aides techniques ou à des adaptations pour faciliter votre sexualité :

  • des jouets sexuels adaptés ;
  • des aides à la mobilité pour faciliter les positions au moment des rapports sexuels ;
  • de la lingerie adaptée à la perte d’autonomie ;
  • des systèmes de facilitation sexuelle avec différentes options qui permettent de faciliter certaines positions ; 
  • des sex-toys …

Le blog de Sandrine est destiné aux femmes en situation de handicap. À travers celui-ci elle parle de féminité, sexualité, mode, maternité… lorsqu’on a un handicap. Le ton est moderne et sans filtre ! Elle témoigne.

Mon Parcours Handicap – Sexualité, témoignage de Sandrine Ciron

Contexte 

Sandrine Ciron dans son appartement. 

Témoignage de Sandrine

Si tu veux un coup d'un soir, si tu veux faire l'amour dans des champs, dans une
voiture, allumer ton mec, bah vas-y en fait. Ton handicap, c'est pas un frein. Je
m'appelle Sandrine Ciron, je suis IMC, c’est infirme moteur cérébral. J'ai cet
handicap depuis ma naissance et je vis très bien avec. Dès mon adolescence, j'ai
toujours aimé séduire et j'ai eu des petits copains comme n'importe quelle fille et
tout. Et après j'ai eu des coups d'un soir, j’ai eu des sexfriends, voilà quoi ! Quand
j’étais sur les applications j'étais dans une période très compliquée, je m'étais
séparée de mon ex et tout ça et j'avais juste envie de m'éclater. Et surtout le truc très
important il faut que la personne soit naturelle, il faut pas qu'elle voit le handicap, il
faut que la personne voit la femme avant tout. Moi j'ai la chance d'avoir un homme
qui est très ouvert sur la féminité, sur la sexualité, sur le désir. Dans notre pays, la
sexualité est déjà un sujet très tabou, mais quand on est une femme en situation de
handicap, limite on n’a pas de vie sexuelle.

Comment les centres ressources INTIMAGIR peuvent vous accompagner dans votre Vie intime, affective et sexuelle ? 

Les personnes en situation de handicap ont droit à une vie intime, affective et sexuelle comme tout à chacun. « La question de la sexualité et du handicap est une question légitime. Avoir des questions sur la sexualité de manière générale est tout à fait normal. », souligne Alex Gannat, sexologue et éducateur spécialisé intervenant au sein du centre ressource INTIMAGIR d’Île-de-France.

Les centres ressources INTIMAGIR écoutent, informent les personnes en situation de handicap sur leur vie intime, affective, sexuelle, la parentalité et les violences sexuelles. Ces centres les orientent également vers des interlocuteurs adaptés à leurs besoins.

Lydie Gibey et Alexis Gannat, centre ressource INTIMAGIR en Île-de-France

Contexte 

Alexis et Lydie dans le centre ressource INTIMAGIR Ile-de-France. 

Témoignages de Lydie et Alexis

La question de la sexualité et du handicap est une question légitime.
Avoir des questions sur la sexualité de manière générale est tout à fait normal.
Alors les centres ressources INTIMAGIR, ce sont des centres ressources à
destination des personnes en situation de handicap, de leurs proches et des
professionnels qui concernent à la fois la vie affective et sexuelle, l'intimité, le
soutien à la parentalité et la lutte contre les violences. On va être amené à prendre
en compte des personnes qui nous appellent au niveau de la permanence
téléphonique, ça peut être des familles, des proches aidants et aussi des personnes
en situation de handicap elles - mêmes, des professionnels, avoir des activités en
termes d'événements sur les territoires, donc on va pouvoir participer à des forums,
on va faire des actions de sensibilisation, d'information.
On sait qu'on est souvent le premier relais des personnes. Souvent, c'est la première
fois qu'elles vont exprimer les questions qu'elles ont, les interrogations. En premier
lieu, on pense à la contraception, tout ce qui touche aux règles, la masturbation, les
pratiques sexuelles, les fantasmes, ça, on peut vraiment l'aborder. Mais ce qu'il faut
vraiment comprendre, c'est que les centres INTIMAGIR sont fait pour accueillir
toutes les questions possibles. Il n'y a pas de censure à avoir. J'ai une question liée
à la sexualité handicap, je peux appeler le centre INTIMAGIR et en face j'aurai une
oreille bienveillante qui pourra entendre ma question et me répondre au mieux. Si tu
ne veux pas appeler, tu peux envoyer un mail, passer par l'écrit, c'est parfois plus
simple, tu peux demander à rencontrer directement les personnes de manière
physique. On a enfin créé des lieux qui pourront répondre à ces questions-là. Donc
vas-y, fonce !

Les centres ressources INTIMAGIR sont des espaces qui sont dédiés aux personnes en situation de handicap pour parler de leur vie intime, de leurs amours ou encore de leurs difficultés à avoir des rapports sexuels… Les centres vous accompagnent, vous informent et vous conseillent en région notamment sur les questions sur la vie intime, affective, sexuelle, la parentalité…

À savoir : vous pouvez vous adresser aux centres ressources INTIMAGIR sans notification MDPH.

Trouver votre Centre ressources INTIMAGIR 

Comment trouver l’amour et avoir une vie intime, affective et sexuelle avec un handicap ? 

Il existe de multiples façons de rencontrer un partenaire ou de trouver l’amour, vous pouvez : 

  • rencontrer dans votre environnement comme au travail, dans votre établissement ou encore dans votre voisinage ; 
  • rejoindre des associations qui organisent des événements pour faciliter les rencontres ;
  • être sur les réseaux sociaux et les applications de rencontres (attention au cyberharcèlement) 
  • vous rendre à des événements dédiés comme :
    • le Salon Amour & Handicap  ( 4ème édition en 2024) ;
    • le Salon enVIE d’amour du 20 au 22 mars 2024. 

À savoir

Écouter des témoignages sur le Podcast « Handicap, amour et préjugés » sur France culture (28 minutes). 

Comment avoir une vie sexuelle protégée ? 

Dès que l’on a des relations intimes, affectives ou sexuelles, Il est important d’être informé des principaux risques et de savoir s’en protéger. 

Les préservatifs masculins permettent de vous protéger des infections sexuellement transmissibles (IST) et des grossesses non désirées. 

Les préservatifs féminins vous protègent uniquement d’une grossesse. 

À savoir 

Certaines marques de préservatifs masculins (« Eden » et « Sortez couverts ») et féminins (« Ormelle ») sont gratuits en pharmacie pour les moins de 26 ans. Si vous avez plus de 26 ans, vous pouvez être remboursé à hauteur de 60 %, uniquement sur prescription médicale.  

Les préservatifs sont les moyens de contraception le plus connus mais ils ne sont pas toujours adaptés à toutes les situations de vie ou de handicap. 

Pour en savoir plus, lire l’article : Quelles sont les différentes contraceptions ? Il répond à vos questions : 

  1. Comment choisir votre contraception ?
  2. Quelles sont les moyens de contraception ? 
  3. Quelles sont les méthodes de stérilisation et de contraception définitives ?
  4. Comment sont remboursés les moyens de contraception ? 

L’importance du consentement

Vous êtes libre d’aimer et d’être aimé. En revanche, vous ne pouvez pas forcer ou être forcé à aimer quelqu’un ou à réaliser des actes sexuels. Le consentement est primordial et doit être réciproque. C’est le droit de dire non.

Si une personne essaie ou vous force à faire des actes sexuels que vous ne voulez pas, vous pouvez :

  • exprimer clairement que vous n’êtes pas d’accord pour être touché ou embrassé ;
  • en parler à une personne de confiance ou dans un centre ressource INTIMAGIR ;
  • le signalez sur la plateforme de signalement des violences sexistes et sexuelles ;
  • contacter le 39 19 (Violences femmes info) numéro d’écoute et d’information accessible aux personnes sourdes, sourd - aveugles, malentendantes, aphasiques ou ayant des difficultés à s’exprimer ;

En cas d’agression : ne restez pas seul et portez plainte à la police ou à la gendarmerie le plus rapidement possible.

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