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Qui peut être victime de violences ?

Publié le 02/04/2024 ‐ Mis à jour le 09/04/2024

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La violence peut toucher tout le monde mais les femmes, les enfants et les personnes en situation de handicap sont les premières victimes. Quelle que soit votre situation, il existe des soutiens pour vous aider.

1) Qui est concerné par les violences ? 

Tout le monde peut subir un jour des actes de violence, quel que soit son sexe, son milieu social, son milieu professionnel, son handicap ou son âge :

  • les bébés ;
  • les enfants ;
  • les adultes ;
  • les personnes âgées ;
  • etc.

À noter que toutes les personnes quel que ce soit leur âge peuvent subir les différentes formes de violences (violences sexuelles, psychologiques, verbales, économiques par exemple).

Tout le monde peut être concerné mais certaines populations sont plus touchées que les autres notamment les personnes en situation de handicap, les femmes et les enfants.

Selon une étude de la Drees (Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques) parue le 22 juillet 2020 : « Les personnes handicapées sont plus souvent victimes de violences physiques, sexuelles et verbales »

  • 7,3 % des personnes identifiées comme en situation de handicap ont subi des violences physiques et/ou sexuelles.
  • 7,3 %des personnes en situation de handicap ont été exposées à des menaces ;
  • 15,4 % des personnes en situation de handicap ont subi des injures

À savoir : les aidants et certains professionnels peuvent aussi être victimes de violences de la part de la personnes ou des personnes qu’ils accompagnent.

Les violences sont interdites et punies par la loi

Les violences représentent une atteinte à l’intégrité de la personne. Elles peuvent entrainer des peines d’emprisonnement et/ou des amendes qui peuvent être plus importantes selon les circonstances.

Le signalement des violences à l’encontre des personnes vulnérables est obligatoire

Les personnes dites vulnérables incluent les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes, les personnes en situation de handicap. Si vous êtes témoin d’une violence sur une personne vulnérable, vous avez l’obligation de signaler une situation de violence grave comme des privations, des mauvais traitements ou des agressions ou atteintes sexuelles. Le cas échéant, si vous n’informez pas les autorités judiciaires, vous êtes exposé à une peine de 3 ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende. La peine encourue est majorée pour les enfants de moins de 15 ans (article 434-3 du Code pénal).

Par ailleurs, vous pouvez être sanctionné pour non-assistance à personne en danger.

Ne pas agir si vous assistez à un crime ou un délit vous expose à une peine de 5 ans d'emprisonnement et de 75 000 € d’amende (article 223-6 du Code pénal).

2) Les personnes en situation de handicap sont-elles plus victimes de violences ?

Selon le rapport de la Drees parue en 2020, les personnes en situation de handicap (femmes et hommes confondus) déclarent plus souvent que le reste de la population avoir été victimes de violences physiques, sexuelles et verbales (menaces, injures) au cours des deux années précédant leur interrogation (source : Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques sur solidarites-sante.gouv.fr). 

Les violences envers les filles et les femmes en situation de handicap

Les femmes et les filles en situation de handicap sont, généralement, plus exposées aux violences qui peuvent prendre différentes formes.

Des exemples chiffrés :

  • 16 % des femmes en situation de handicap ont été victimes de viols, contre 9 % pour l’ensemble des femmes ;
  • 23 % des femmes en situation de handicap ont été victimes de violences conjugales contre 15 % pour l’ensemble des femmes.

Source : étude Ifop-LADAPT : Être une femme en situation de handicap : la double peine ? Novembre 2022 (PDF). 

Les violences envers les enfants en situation de handicap 

Les enfants et particulièrement les enfants en situation de handicap, ont plus de risque d’être victimes de violence.

Des exemples chiffrés 

Dans le monde :

  • chez un enfant, le handicap engendre un risque 2 fois plus élevé de subir des violences ; 
  • 40 % des enfants handicapés vivent une forme de harcèlement ;
  • 1 enfant handicapé sur 5 a été victime de négligence.

Source : publication du Lancet Child & Adolescent Health portant sur un échantillon 16 millions de jeunes en situation de handicap physiques et/ou mentaux, âgés de 0 à 18 ans, à travers 98 études et 25 pays, entre 1990 et 2020) ;

En France : 7 680 enfants en situation de handicap victimes de violences sexuelles chaque année. 

Source : rapport de la CIIVISE - Violences sexuelles faites aux enfants « On vous croit » - Page 252 - Novembre 2023 (PDF). 

La Convention internationale des droits de l'enfant

La Convention internationale des droits de l'enfant met en avant quatre principes fondamentaux concernant les enfants : 

  • la non-discrimination ;
  • l’intérêt supérieur de l’enfant (bien-être de l'enfant) ;
  • le droit de vivre, survivre et se développer ;
  • le respect des opinions de l’enfant.

3) Quels numéros appeler pour vous aider ?

Si vous êtes victime ou témoin de violence, quelle qu’elle soit, vous pouvez demander de l’aide pour vous protéger ou protéger la personne concernée :

  • le 39 19 est une plateforme d’écoute, d’information et d’orientation des victimes de violences. Ce numéro est accessible pour les personnes sourdes, malentendantes et aphasiques et accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 ;
  • le 114 est un numéro d’urgence pour les personnes sourdes, malentendantes, sourdaveugles et aphasiques. 

Consulter les autres numéros d’urgence et utiles en cas de violences : victime ou témoin de violences : qui contacter ?

À savoir : si vous êtes victimes de violences, il important de savoir que vous n’êtes pas responsable.

4) Qui sont les auteurs de violences ?

 Les auteurs peuvent être : 

  • les aidants ;
  • les proches (famille, amis, conjoints, ex-conjoints,...) ;
  • les professionnels ;
  • des personnes en situation de handicap ou non ;
  • des inconnus ;
  • etc.

 Tout le monde.

Les centres ressources INTIMAGIR

Les centres ressources INTIMAGIR écoutent, informent et orientent les personnes en situation de handicap, les aidants et les professionnels. Vous pouvez leur demander de l'aide. 

Trouver votre centre ressource INTIMAGIR

5) L’essentiel à retenir 

  • Si vous êtes victimes de violences, il important de savoir que vous n’êtes pas responsable.
  • La violence peut concerner tout le monde, quel que soit le sexe, l’âge, le milieu social ou professionnel. 
  • Les personnes en situation de handicap sont davantage victimes de violences que le reste de la population. 
  • Les femmes et les enfants sont souvent plus victimes de violences. 
  • Vous pouvez obtenir de l’aide pour arrêter les violences dont vous êtes victime.
  • Vous pouvez signaler les violences dont vous êtes témoin ou obtenir des conseils pour aider une personne qu’elle soit de votre entourage ou pas. 

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