À l’occasion de la Journée européenne de la psychomotricité, ce 19 septembre 2025, Mon Parcours Handicap s’intéresse au rôle du psychomotricien, aux raisons de consultation, aux lieux d’exercice, au déroulement d’une séance de psychomotricité et aux conditions de prise en charge.
Si vous ou un de vos proches présentez des troubles des fonctions psychomotrices (difficultés à bouger, à parler, à coordonner ou à maitriser vos mouvements, à maitriser votre posture, des mouvements maladroits, etc.) un psychomotricien peut vous accompagner et vous soutenir.
Qu’est-ce que la Journée européenne de la psychomotricité ?
Créée en 2016, à l’initiative du forum européen de la psychomotricité, la Journée européenne de la psychomotricité a pour objectif de :
- faire connaître la psychomotricité auprès du grand public ;
- sensibiliser à l’intérêt de la psychomotricité également auprès des professionnels ;
- informer sur les bénéfices de la psychomotricité dans la prise en charge de divers troubles ou maladies : troubles du développement, maladies neurologiques, troubles du neurodéveloppement, handicaps...
Quel est le rôle du psychomotricien ?
Professionnel paramédical, le psychomotricien a pour mission de dépister, évaluer et rééduquer à tout âge de la vie les troubles du développement psychomoteur.
Il intervient auprès d'enfants, d'adolescents ou d'adultes ayant des difficultés d’adaptation ou de comportement, des troubles de la coordination, des problèmes d'orientation dans le temps et dans l'espace, des difficultés sur le plan relationnel ou émotionnel, etc.
Dans quels cas peut-on consulter un psychomotricien ?
Il est recommandé de consulter quand vous, votre enfant ou un proche rencontrez certaines difficultés.
Parmi les principaux troubles pris en charge par le psychomotricien :
- les troubles du langage écrit : dyslexie, dysorthographie, dysgraphie, dyscalculie, dyspraxie… ;
- les troubles de l’expression orale : troubles articulatoires, retard de parole, dysphasie, bégaiement ;
- les troubles de la coordination motrice : dyspraxie
- les troubles déficitaires de l'attention et l’hyperactivité (TDAH) ;
- les troubles du spectre de l'autisme (TSA) ;
- les troubles du tonus musculaire et de sa régulation ;
- les troubles du comportement et de la gestion des émotions : manifestations oppositionnelles, agressivité ou retrait relationnel… ;
- les troubles du sommeil ;
- les troubles obsessionnels compulsifs ;
- les désorientations temporo-spatiales ;
- etc.
Comment bénéficier de séances avec un psychomotricien ?
Pour consulter un psychomotricien, vous devez disposer d’une ordonnance médicale.
Le médecin prescrit un bilan psychomoteur et les séances nécessaires.
Sans ordonnance, aucune prise en charge par l’Assurance Maladie, la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ou votre mutuelle n’est possible.
Comment se déroule une séance avec un psychomotricien ?
Le psychomotricien commence toujours par la réalisation d’un bilan psychomoteur.
Ce bilan permet de déterminer : si un suivi est utile, sa fréquence, le rythme et le contenu des séances ainsi que la durée du suivi dans un premier temps. Il élabore un cahier des charges.
Spécialiste de la rééducation des troubles psychomoteurs, il peut utiliser différentes formes de rééducation comme :
- la relaxation ;
- la danse ou d’autres techniques d’expression corporelle ;
- la graphomotricité ;
- les jeux (jeux rythmiques…) ;
- les activités musicales ;
- les exercices d’orientation ;
- les exercices de coordination et d’équilibre ;
- les exercices d’adresse avec des cerceaux, des ballons, de la pâte à modeler, des puzzles… ;
- etc.
Les séances de psychomotricité peuvent être individuelles ou collectives.
Le psychomotricien n’a jamais recours à des médicaments.
À savoir
Le psychomotricien peut avoir une action complémentaire avec d'autres professionnels de santé : psychologue, orthophoniste, ergothérapeute, kinésithérapeute, etc.
Où consulter un psychomotricien ?
Les psychomotriciens peuvent exercer dans des :
- hôpitaux ;
- centre d’action médico-social précoce (CAMSP) ;
- centres médico-psychologiques (CMP) ;
- centres de protection maternelle et infantile (PMI) ;
- centres de rééducation ;
- centres d'aide par le travail ;
- maisons de retraite ;
- cabinets en libéral.
Les consultations chez un psychomotricien sont-elles remboursées ?
Séances non remboursées chez un psychomotricien
Même si des séances sont prescrites par votre médecin pour vous ou votre enfant, vous ne percevrez pas de remboursement de l’Assurance Maladie a Sécurité sociale si les consultations ont lieu chez un psychomotricien libéral, qui exerce en cabinet de ville.
À savoir
Certaines mutuelles prennent en charge des frais non remboursés par la Sécurité sociale dont des consultations chez le psychomotricien. En général, ces consultations entrent dans un forfait annuel global consacré aux « médecines douces ». Pour en savoir plus, renseignez-vous directement auprès de votre mutuelle ou consulter votre contrat mutuelle.
Séances remboursées chez un psychomotricien
Les séances pratiquées dans les établissements suivants sont remboursées à 100 % par la Sécurité sociale :
- centres d’action médico-social précoce (CAMSP) ;
- centres médico-psychologiques (CMP) ;
- centres médico-psycho-pédagogique (CMPP) ;
- hôpitaux ;
- Ehpad.
Pour trouver un établissement près de chez vous, utilisez l’annuaire :
- Sélectionnez la thématique « santé et soins ».
- Sélectionnez un type de structure : « CAMSP », « CMP », « CMPP »…
- Renseignez votre code postal (exemple : 45000)
À savoir
- Pour accéder à un complément d’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) pour votre enfant, la MPDH se base sur un palier de frais liés au handicap et non pris en charge. Dans ce cadre, le coût du bilan et des séances de psychomotricité de votre enfant sont pris en compte dans le calcul de ces frais.
- Pour les enfants et les adultes éligibles à la prestation de compensation du handicap (PCH), le coût des séances peut être pris en compte au titre des dépenses spécifiques ou exceptionnelles liées au handicap (l’élément 4 de la PCH).
Connaissez-vous le forfait d’intervention précoce ?
Les enfants présentant des écarts de développement évoquant un trouble du neurodéveloppement (TND) et âgés de 0 à 12 ans peuvent bénéficier du forfait d’intervention précoce. Ce forfait permet une prise en charge pendant un an des frais de bilans et séances de psychomotriciens mais aussi d’ergothérapeutes ou de psychologues.
Pour en savoir plus, consultez l’article « Troubles du neurodéveloppement, autisme : le forfait d’intervention précoce ».